Définition de proscription
Du latin proscriptio, la proscription est l’action et l’effet de proscrire. Ce verbe renvoie au fait d’interdire l’utilisation de quelque chose ou d’une coutume et d’éloigner quelqu’un de son pays, souvent pour des raisons politiques. Autrefois, le terme était utilisé pour déclarer malfaisante (ou criminelle) une personnalité publique, offrant une compensation à celui qui la capturait vivante ou morte.
Exemples : « Le gouvernement militaire a annoncé la proscription de l’insigne rouge utilisée par les communistes », « La proscription du football fut l’une des mesures les plus controversées des talibans » « J’ai subis la proscription et j’ai dû vivre pendant deux décennies en exil », « Le péronisme a été confronté à la proscription ».
Il est proscrit celui qui est considéré comme un ennemi public. Bien sûr, comme la proscription est dictée par les autorités au pouvoir, il finit toujours par s’agir d’un ennemi du gouvernement. Lorsqu’en Argentine le péronisme a été proscrit, la participation politique d’un mouvement qui avait des millions d’adeptes, lesquels ne le considéraient évidemment pas comme un danger ou un problème pour le peuple, a été interdite.
Les proscriptions remontent à la Grèce Antique et à l’Empire romain. Ce type de peine/condamnation est apparu comme une sorte d’évolution ou d’approfondissement de l’exil. Au fil des années, la proscription est réapparue dans le cadre des révolutions et des gouvernements dictatoriaux.
Dans une démocratie, les proscriptions ne peuvent pas exister. Ces partis politiques, ces mouvements sociaux et ces individus qui violent l’ordre public ou qui affectent les biens de la communauté devraient être poursuivis par la loi et, le cas échéant, condamnés à la prison ou interdits pour avoir violée la loi.