Définition d’infamie
L’infamie est un terme dont l’origine remonte au mot latin infamĭa. Il s’agit d’une méchanceté ou d’un acte vilain qui affecte l’honneur ou la crédibilité d’une personne. Exemples : « Je vais au tribunal pour que le maire cesse son infamie contre moi et reconnaisse que je suis innocent », « Les tortures sont une infamie pour tout régime démocratique », « Les humains n’admettront jamais que la pauvreté est une infamie que touche l’espèce entière ».
À l’époque de la Rome antique, l’infamie était la dégradation de l’honneur civil. Dans ce cas, le censeur était chargé de certifier la perte de réputation du citoyen par le biais de l’infâme. La personne visée, ainsi, ne pouvait pas avoir accès aux postes de la fonction publique et ne pouvait pas voter aux élections, ce qui la limitait dans ses pouvoirs sociaux et juridiques.
Le droit romain reconnaissait deux types d’infamie en fonction des causes. L’infamia facti était décrétée lorsque la personne développait un acte contraire à l’ordre public, à la moralité ou aux bonnes manières. L’infamia iurs, à son tour, était le résultat d’une fraude ou de toute action dolosive.
Au sens canonique, l’infamie est la perte de la bonne réputation suite à l’opinion (défavorable) que plusieurs personnes prudentes ont par rapport à un individu. Le Saint-Siège ou les purges établies par le droit canonique peuvent retirer l’infamia iurs (infamie par la loi), tandis que l’infamia facti (infamie de fait) est acquittée avec un changement d’habitude et la manifestation sincère de regret.
« Histoire universelle de l’infamie », enfin, est le nom d’une collection d’histoires courtes écrites par l’Argentin Jorge Luis Borges, et basées principalement sur des faits réels.